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Honduras: les partisans de M. Zelaya veulent "sécuriser" l'aéroport

TEGUCIGALPA - Plusieurs milliers de partisans de Manuel Zelaya, le président destitué du Honduras, ont marché samedi jusqu'à l'aéroport de la capitale, dans l'intention d'assurer un libre atterrissage de son avion, qu'ils attendaient déjà samedi, ont indiqué leurs représentants.

Leur cortège, formé dans le centre de Tegucigalpa et qui avait parcouru à pied les quelque 10 km menant à l'aéroport, a rebroussé chemin devant l'important dispositif militaire qui en gardait les accès, a-t-on constaté.

"Nous reviendrons demain", a affirmé à l'AFP un de leurs représentants.

"Nous serons là à 10H00, pour l'arrivée du président prévue à midi" (18H00 GMT), a-t-il ajouté.

Les partisans du président exilé ont ensuite regagné la capitale ou, pour des centaines d'entre eux venus d'autres régions du pays, un vaste campement près de l'Université.

Les nouvelles autorités en place à Tegucigalpa n'avaient pas appelé la population à manifester samedi matin dans la capitale, comme elles l'avaient fait les jours précédents.

M. Zelaya a répété qu'il retournerait dimanche au Honduras pour y récupérer ses fonctions présidentielles. Il a fait cette déclaration avant de participer samedi à Washington à l'assemblée générale de l'Organisation des Etats américains (OEA) qui devait se prononcer sur l'éventuelle suspension du Honduras de l'organisation.

Le président évincé, destitué et chassé du Honduras le 28 juin, a appelé ses partisans à l'accueillir "sans armes". Il a aussi appelé les autorités en place à Tegucigalpa à lui rendre son poste, en les qualifiant de "secte criminelle".

Les manifestants pro-Zelaya s'étaient rassemblés samedi matin dans le centre de la capitale, réclamant son retour, comme les jours précédents, aux cris de "Nous voulons Mel", le diminutif du président.

Leur cortège n'avait pas cherché à s'approcher de la Présidence, gardée par des centaines de militaires, et avait alors commencé à se diriger vers l'aéroport.

(©AFP / 05 juillet 2009 00h14)
romandie.com
Acrerune | 7/5/2009
Honduras : l'avion de Zelaya interdit d'atterrissage
LEMONDE.FR avec AFP | 05.07.09 | 16h06

e gouvernement provisoire hondurien a affirmé dimanche que "tout avion par lequel le président déchu Manuel Zelaya tenterait de regagner Tegucigalpa se verrait refuser le droit d'atterrir au Honduras". Zelaya, qui a été expulsé de son pays voici une semaine par un putsch militaire, avait affirmé qu'il regagnerait son pays ce dimanche "à la mi-journée".

Elu pour quatre ans en 2006, le président hondurien, qui souhaitait organiser un référendum, déclaré inconstitutionnel par la justice, lui permettant de briguer un second mandat, a été arrêté par l'armée et expulsé dimanche dernier vers le Costa Rica. Les nouvelles autorités avaient d'ores et déjà fait savoir qu'il serait arrêté s'il revenait à Tegucigalpa.

"Je rentre parce que la paix doit revenir", s'est-il expliqué, estimant que "tout le monde condamne le coup d'Etat". Il compte rentrer avec "plusieurs présidents et membres de la communauté internationale" : en principe, la présidente de l'Argentine Cristina Kirchner, qui n'a toutefois pas confirmé à Washington, et son homologue équatorien Rafael Correa, peut-être aussi le président du Paraguay, Fernando Lugo, tous ses alliés.

CRAINTES D'AFFRONTEMENTS

Mais plusieurs voix se sont fait entendre pour lui demander de renoncer à son projet : la Conférence épiscopale du Honduras, ouvertement hostile à son projet de prolongation de mandat, lui a demandé de renoncer à revenir dimanche pour éviter un possible "bain de sang".
Le secrétaire général de l'Organisation des états américains, Jose Miguel Insulza, lui a fait la même demande, tout en maintenant son offre de l'accompagner.

Des partisans de M. Zelaya prévoient de se rendre à l'aéroport. "On craint évidemment que cela ne dégénère", a commenté un diplomate étranger encore en poste à Tegucigalpa après le départ de nombre d'ambassadeurs latino-américains et de ceux de l'Union européenne. Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a accusé les militaires de vouloir infiltrer des provocateurs dans les rangs des pro-Zelaya afin de "justifier un bain de sang".
Acrerune | 7/5/2009
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