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Le président Barack Obama doit lever lundi les restrictions sur les voyages à Cuba et les transferts d'argent des Américano-Cubains vers leur pays d'origine, marquant un premier assouplissement de la politique américaine envers l'île depuis son arrivée au pouvoir.

"Oui, les restrictions aux familles vont être levées", a indiqué lundi un responsable de la Maison Blanche sous couvert d'anonymat.

Cette levée des restrictions sera totale, a indiqué une autre source à la Maison Blanche, également sous couvert d'anonymat. Les Américains d'origine cubaine pourront ainsi désormais voyager à Cuba et envoyer de l'argent à leurs proches restés sur l'île, sans limitation.

Ces nouvelles règles, qui ne nécessitent pas l'accord du Congrès, concerneraient près de 1,5 million d'Américains dont un membre de la famille vit à Cuba.

L'annonce officielle doit être faite dans la journée, a indiqué le responsable de la Maison Blanche. Il s'agit de la première mesure du président Obama depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier dans le sens d'un allègement des sanctions contre l'île.

Les Etats-Unis imposent depuis 1962 un embargo à Cuba, sauf pour les produits alimentaires et pharmaceutiques. Cet embargo est régulièrement dénoncé par les Nations unies.

Les Américains d'origine cubaine ont pu se rendre librement à Cuba uniquement pendant une courte période de cinq ans, lorsque le président démocrate Jimmy Carter avait refusé en septembre 1977 de renouveler les restrictions imposées à l'île, rétablies ensuite par son successeur Ronald Reagan en avril 1982.

Un scénario qui s'était reproduit avec les présidents Bill Clinton et George W. Bush qui ont respectivement allégé et renforcé les sanctions contre l'île.

Il restera cependant interdit d'envoyer de l'argent à des membres du régime castriste ou de l'armée, selon le responsable de la Maison Blanche cité.

Le Congrès avait voté début mars un allégement des restrictions sur les voyages à Cuba pour les Américains d'origine cubaine, leur permettant de s'y rendre une fois par an, au lieu d'une fois tous les trois ans et de dépenser chaque jour jusqu'à 179 dollars, contre 50 dollars précédemment.

Pour le reste des Américains, seuls ceux ayant une raison jugée valable dans les domaines commercial, sportif, culturel ou religieux, peuvent obtenir un visa pour se rendre sur l'île.

L'annonce de ces nouvelles règles intervient à quelques jours du sommet des Amériques, les 17 et 18 avril à Trinité-et-Tobago, qui se tiendra en l'absence de La Havane qui n'a pas été invitée. Il s'agira du premier grand rendez-vous du continent avec M. Obama, dont l'administration a promis d'alléger l'embargo contre Cuba, en fonction de ses avancées démocratiques.

Le vice-président américain Joe Biden a réaffirmé récemment que Washington attendait un "engagement ferme" de Cuba en faveur des droits de l'homme avant une éventuelle levée de l'embargo.

Sept représentants américains démocrates ont plaidé à Cuba la semaine dernière en faveur de l'ouverture d'un dialogue avec l'île.

Selon un sondage de l'institut Rasmussen conduit du 9 et 10 avril auprès de 1.000 personnes et diffusé lundi, 36% des Américains se disent favorables à une levée de l'embargo, contre 35% qui s'y opposent et 29% qui restent incertains.

(Source AFP, Libération, http://www.liberation.fr/monde/0101561817-obama-allege-la-pression-sur-cuba)
Acrerune | 4/14/2009
Fidel Castro estime que les Etats-Unis doivent lever l'embargo

Mardi 14 avril, 14h59
AP

* Imprimer

Fidel Castro estime que l'administration Obama n'est pas allée assez loin dans l'assouplissement des sanctions, et il l'a critiquée parce qu'elle laisse en place l'embargo qui interdit la plupart des échanges commerciaux et des voyages entre les deux pays. Lire la suite l'article
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Discussion: Cuba

La Maison Blanche a annoncé lundi que le président Barack Obama avait décidé d'autoriser les Américains d'origine cubaine à voyager à Cuba et à transférer des fonds sur l'île communiste de manière illimitée.

Fidel Castro a répondu lundi soir dans un éditorial publié en ligne. Il a écrit que les Etats-Unis avaient annoncé l'annulation de "plusieurs restrictions détestables", mais sans apporter de changement réel. "Sur l'embargo, qui est la plus cruelle des mesures, pas un mot n'a été prononcé", écrit-il.

"Les conditions sont en place pour qu'Obama se serve de son talent dans une politique constructive qui mette fin à quelque chose qui a échoué pendant près d'un demi-siècle", poursuit-il. AP
Acrerune | 4/14/2009
malgré les demandes répétées de l'assemblée générale des Nations Unies, Barack Obama ne lève pas l'embargo institué en 1962 par Kennedy.



Pourquoi?



Je vois cinq raisons, au moins.



1/ Une grande partie du dispositif de l'embargo (notamment la loi Helms- Burton) ne peut être changé sans l'aval du Congrès. Certes, de plus en plus de Représentants et de Sénateurs (en particulier le très influent Sénateur Lugar, un proche d'Obama) prônent son abandon.



Mais la bataille législative est loin d'être gagnée d'avance et Barack Obama, qui a besoin du Congrès sur d'autres sujets plus importants, ne veut pas gaspiller son capital politique dans cette affaire.



2/ La Floride, où résident un grand nombre d'exilé cubains, est un "swing state", un Etat clé dans les élections générales. Tous les présidents des Etats-Unis ont donc toujours pris soin de ménager l'électorat américano-cubain dont les lobbies sont très influents à Washington.



Bien qu'aujourd'hui la plupart ne sont plus favorables à un embargo strict et souhaitent au contraire une ouverture vers l'île, tout mouvement brusque pourrait faire perdre à Obama le soutien de cette communauté.



3/ Un changement radical pourrait être interprété comme un aveu de faiblesse de la nouvelle administration américaine vis à vis des régimes qui sont hostiles à l'Amérique.



A cet égard, il sera très intéressant de voir comment se dérouleront les premiers contacts entre Hugo Chavez et Barack Obama lors du sommet des Amériques qui commence à la fin de la semaine.



4/ Un abandon pur et simple de l'embargo, sans contrepartie, signifierait que l'Amérique d'Obama abandonne aussi l'objectif d'une démocratisation de l'île.



Même si tel est le cas, il est difficile pour la Maison Blanche de le faire savoir ainsi, de façon abrupte.



En ciblant la levée des restrictions, Barack Obama fait savoir qu'il n'a pas renoncé à cet objectif, que c'est en permettant aux Cubains de communiquer facilement avec l'extérieur et de recevoir de l'argent qu'il entend faire évoluer le régime.



5/ Le temps joue pour Barack Obama. Agé, Raul Castro va forcément quitter le pouvoir dans quelques années.

http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/04/14/cuba-pourquoi-obama-ne-leve-pas-l-embargo.html
fleurdatlas | 4/27/2009
WASHINGTON (AFP) — Des représentants américains et cubains ont entamé des discussions informelles pour tenter de relancer le dialogue entre les deux pays après la levée de restrictions contre Cuba décidée par le président américain Barack Obama, a annoncé lundi le département d'Etat.

Barack Obama a levé récemment toutes les restrictions sur les voyages et les transferts d'argent des Cubains des Etats-Unis vers leur île d'origine, tout en écartant une levée rapide de l'embargo en vigueur depuis 1962, comme le demandent Cuba et les pays latino-américains notamment.

Les entretiens devraient également porter sur d'autres sujets, comme les droits de l'homme, a poursuivi M. Wood.

"Nous sommes certainement prêts à faire preuve de bonne volonté, mais il doit y avoir des gestes réciproques", a dit M. Wood à ce propos.

"Ce que nous aimerions voir, ce sont des avancées donnant aux Cubains quelques-unes des libertés dont jouissent les autres personnes", sur le continent américain, a dit le porte-parole.

M. Wood a refusé de dire où devait se passer la réunion, expliquant toutefois qu'il s'agissait d'un lieu "convenant à tout le monde", et indiquant que la précédente s'était déroulée au département d'Etat.

Selon un haut responsable américain cité lundi par le New York Times, ces rencontres seraient destinées à "tâter le terrain" pour voir si les Etats-Unis et Cuba peuvent entamer "une relation sérieuse".

Selon le quotidien, figurent également parmi les thèmes abordées le trafic de drogue et l'immigration, mais aussi les échanges culturels.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5g7QEqEi6EJ6QQOMUr4SdOFSnHURg
fleurdatlas | 4/27/2009
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